Les affaires religieuses sont les affaires concernant la religion. Cela peut être par exemple l’organisation d’une cérémonie religieuse, le culte ou encore la gestion des lieux de culte.
L’histoire des affaires religieuses en France
La France est le pays de la laïcité. Cela signifie que les institutions publiques telles que l’école, l’armée ou encore les services publics sont indépendants de toute religion.
La loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat a été adoptée en 1905, après plusieurs années de débats. Elle garantit une stricte neutralité religieuse dans les institutions publiques. Cependant, cette loi ne concerne pas les entreprises privées qui restent libres d’organiser leur activité comme elles le souhaitent, à condition qu’elles respectent certaines règles. Si vous choisissez d’investir dans ce domaine, il est donc important de bien connaître la réglementation en vigueur afin d’être conforme aux exigences du marché français.
Le marché des affaires religieuses en France En France, on recense près d’un million d’associations actives dont un tiers poursuit un but éducatif et culturel ou social. De plus, environ 1 500 000 personnes travaillent au sein des associations qui existent sur le territoire français ; elles représentent à elles seules 17% du total des salariés du secteur associatif et constituent un vivier important pour les employeurs potentiels.
La séparation de l’Église et de l’État
La séparation de l’Église et de l’État est une loi qui date de 1905. Cette loi a été votée dans le but que les religions ne soient plus en contact direct avec le pouvoir politique, afin que la neutralité religieuse du gouvernement ne puisse pas être remise en cause par les représentants des cultes.
La loi sur la séparation de l’Église et de l’État a donc pour objectif principal d’empêcher une influence politique des religions sur la vie publique. Elle garantit donc un certain équilibre entre les différentes confessions religieuses françaises. Cependant, il faut noter qu’en France, comme dans presque tous les pays occidentaux, ce principe n’est pas toujours respecté. En effet, depuis plusieurs années maintenant, on assiste à une montée du communautarisme et du fondamentalisme au sein des Églises chrétiennes. Ce phénomène est notamment lié aux dérives sectaires dont ont été victimes certains membres du clergé catholique (Lourdes en est un exemple concret). Par conséquent, face à cette montée des revendications communautaristes et fondamentalistes, il est important de rappeler que la loi sur la séparation de l’Église et de l’État constitue avant tout un principe historique qui a pour but premier d’empêcher une influence politique des religions sur la vie publique. Ainsi, elle garantit un certain équilibre entre les différentes confessions religieuses françaises.
La liberté religieuse en France
La liberté religieuse est un principe de base de la société française. En effet, ce droit fondamental garantit à tous les citoyens le libre exercice de leur culte. Ce droit est une conséquence du principe d’égalité des citoyens devant la loi et dans l’accès aux biens publics.
La France a fait de cette liberté religieuse un pilier central de sa politique étrangère, en ratifiant notamment la convention internationale sur les Droits civiques et politiques (art. 18), l’Organisation des Nations Unies (art. 52) ou encore la Déclaration universelle des droits humains (art. 18).
Les articles 5 et 9 de la Constitution française affirment que « nul ne peut être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses » et « poursuivi qu’en vertu des lois pénales applicables au moment où l’infraction a été commise ». Ainsi, il est difficile d’appliquer une interdiction totale aux pratiques religieuses individuelles en France : ces dernières doivent simplement respecter les lois du pays qui les accueillent. Cependant, certains groupes religieux se font régulièrement remarquer par divers actes violents qui affectent leurs fidèles : dégradations, vandalisme… Certains responsables politiques ont alors demandés à ce que soient prises des mesures afin de limiter cette violence extrême vis-à-vis de plusieurs confessions minoritaires en France :
- En 2001, François Bayrou avait proposé une commission chargée d’examiner les conditions juridiques relatives à l’Islam
- En 2003, Jean-Pierre Raffarin avait quant à lui envisagé un plan anti-djihad.
Les religions pratiquées en France
Selon le recensement de l’Insee, la France comptait 64 millions d’habitants en 2012. Environ 22% de la population française est catholique. 15% des Français sont musulmans, tandis que 7% pratiquent une autre religion, dont 1 million d’hindouistes et 600 000 juifs.
La France reste un pays très largement chrétien avec une forte présence du catholicisme. De nombreuses églises sont également encore visibles dans les villes et villages français. Mais il existe quelques rares exemples de mosquées et synagogues parmi lesquels on peut citer la grande synagogue de Mulhouse ou le temple hindou à Vincennes.
La place de la religion dans la société française
Le nombre de personnes qui se déclarent croyantes en France est passé de 81% à 62% entre 1946 et 2012. D’après les derniers chiffres, la religion occupe une place importante dans la vie des Français. En effet, près de 7 Français sur 10 ont une religion particulière. Cependant, les pratiquants sont encore plus nombreux chez nos voisins européens que chez nous. Parmi eux : 44% au Royaume-Uni et 46% en Allemagne. Selon le rapport du Pew Research Center (centre de recherche américain), si l’on prend en compte tous ceux qui affirment un appartenance religieuse mais ne se considèrent pas comme pratiquants, le nombre total des Européens serait alors majoritaire avec 51%.
La répartition par pays montre qu’en France, on se situe autour de 31%.
Les religions principales sont le catholicisme (26%), l’islam (15%) et le protestantisme (12%). On peut également retrouver des religions minoritaires telles que l’hindouisme ou le bouddhisme qui représentent respectivement 4 % et 2 % des croyances françaises.
Il faut noter que certaines religions sont très confidentielles comme par exemple le judaïsme qui représente 0,8 % des croyants en France alors qu’il est pratiqué par plus d’un million de personnes aux États-Unis.
L’islam est la religion numéro 1 chez les musulmans français puisqu’ils représentent 15 % du total des musulmans du pays avec 1 800 000 personnes affiliées à cette communauté religieuse contre 930 000 pour les catholiques.
Le rapport entre la religion et la laïcité
La laïcité est une notion qui se trouve dans plusieurs pays. Elle désigne la séparation des institutions publiques et des institutions religieuses. C’est un principe qui a été introduit en France par la loi de 1905, qui interdit toute subvention aux religions. Dans le monde, cette notion existe également dans certains pays comme en Espagne, en Suisse ou encore au Japon. En revanche, elle n’existe pas dans les États-Unis ou encore en Chine.
Il y a divers points de vue sur la question : ceux qui considèrent que cette séparation est positive et ceux qui pensent qu’elle peut être à l’origine de conflits entre les différentes religions.
Le rapport entre la religion et la laïcité ne fait pas l’unanimité. Certains prônent une stricte séparation entre l’Église et l’État ; d’autres souhaitent que l’État reste neutre vis-à-vis des religions ; d’autres encore favorisent un compromis entre les deux idées pour éviter tout risque de conflit.